L’église Sainte-Quitterie est classée au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO en tant qu’étape sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle. Elle est également classée aux Monuments Historiques.
Visites guidées gratuites de l’église et de sa crypte restaurée
De juin à septembre, du lundi au vendredi à 10h, 11h, 16h et 17h.
Le reste de l’année, la visite se fait uniquement sur réservation.
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Le nom de Sainte-Quitterie fait référence à une princesse wisigothe qui refusait d’abjurer la foi chrétienne.
Elle serait morte décapitée à Aire le 22 mai 477/478 par son prétendant. Son culte est très répandu en Aquitaine et en Espagne. Les pèlerins de Saint-Jacques ne manquaient pas de venir se recueillir sur son tombeau.
L’église Sainte-Quitterie se distingue par sa tour carrée et son clocher porche abritant un magnifique portail sculpté. Dans la crypte se trouve le très beau tombeau en marbre blanc (IVème siècle) de la Sainte.
Principaux caractères architecturaux :
- Extérieur : Tympan, représentant le Jugement Dernier
- Intérieur : Chœur roman du XIème siècle avec huit chapiteaux historiés. Crypte : Sarcophage en marbre blanc sculpté et fontaine miraculeuse dédiée à Sainte-Quitterie.
Caractéristiques :
Église romane de la fin du XIème/début XIIème siècle bâtie contre une ancienne abbaye bénédictine. Le chevet est encore roman. La façade, reconstruite à la fin du XIIIème/début XIVème siècle est en pierres et en briques.
Le portail avec sculptures représente le Jugement Dernier, restes de polychromies du XIVème siècle.
Le chœur et la chapelle absidiale comporte encore de magnifiques chapiteaux romans de la fin du XIème/début XIIème siècle.
Dans le chœur, le décor baroque des frères Mazzetty (1771) est en marbre et stuc polychrome.
La crypte abrite le sarcophage dit de Sainte-Quitterie. Sarcophage en marbre blanc de Saint Béat (Haute Garonne) du milieu du IVème siècle.
La crypte, sa fontaine et le sarcophage de Sainte-Quitterie
Après être entré par le portail occidental et avoir traversé la nef et le transept, on descend dans l’absidiole nord et, passant par le transept inférieur, on gagne la nef de la crypte.
L’élément le plus ancien et qui a sans doute été à l’origine de tout le développement du site est la source de la partie centrale. On peut penser que ces eaux jaillissant sur une colline ont fait, dans l’Antiquité, l’objet d’un culte à une divinité païenne, avant d’être, bien plus tard, investies, avec le site tout entier, d’une dignité nouvelle, grâce à la dévotion qui allait se développer autour des restes insignes alors déposés dans ce lieu.
Ces restes étaient conservés dans plusieurs sarcophages dont le plus remarquable passait pour contenir les reliques de Sainte-Quitterie. Cette œuvre, que l’on peut dater de la fin du IVème siècle, porte un décor complexe réparti sur toutes les parties visibles.
Sur la face principale de la cuve, on reconnaît le Christ rendant son ami Lazare à la vie (Jean 11, 11-44), le prophète Daniel en prière entre les lions (Daniel 6, 17-24), le Bon Pasteur (Jean ; 10, 1-16) entouré de la Synagogue et de l’Eglise, cette dernière présentant devant elle la jeune défunte à laquelle était destiné le sarcophage ; puis vient la figuration du péché d’Adam et d’Eve (Genèse, 3, 1-7) et le Baptême du Christ (Luc, 3, 21-22). Sur les faces latérales, on voit Jonas couché sous son arbre dans le désert (Jonas, 4, 6-9), après avoir été précipité à la mer par ses compagnons, une scène qui trouve sa suite sur la façade du couvercle où le serpent vomit Jonas qu’il avait englouti (Jonas, 1, 3-11) ; à côté, Tobie lutte contre le poisson géant (Tobie, 6, 2-6), tandis qu’à gauche d’un cartouche central dépourvu d’inscription, le Paralytique portant son lit (Luc, 5, 18-25) voisine avec Abraham empêché par l’ange d’immoler son fils Isaac (Genèse, 22, 1-14).
Si le sarcophage a été conservé, les reliques ont disparu et il ne subsiste de l’édifice que des éléments forts réduits : la niche profonde qui abrite le sarcophage et le mur qui l’entoure qui formaient jadis l’extrémité occidentale d’une église.
D’autres sarcophages plus simples entourent celui de Sainte-Quitterie. On peut penser qu’ils ont plutôt été disposés en ce lieu lors de son réaménagement, afin de renforcer son caractère sacré.
La crypte a été rénovée en 2017-2018 et des travaux d’accessibilité ont été réalisés pour l’accès au bâtiment et à la nef.